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Paul Jensen, Chef de produit marketing, basé à Haulotte Amérique du nord, et Xavier Deshors, analyste de la veille économique, basé à H3, sont des apiculteurs amateurs. Le premier a 8 années d’expérience en la matière ! Le second s’est lancé dans l’aventure l’année dernière.
Faire son propre miel, promouvoir la biodiversité, devenir un apiculteur accompli, bon nombre de personnes y songent. C’est la raison pour laquelle les deux apiculteurs vous donnent leurs astuces et leurs conseils pour avoir des ruches très actives qui fourniront du miel en quantité. Ils nous partagent leur expérience !
Pourquoi vous êtes-vous lancés dans l’apiculture ? Et combien de ruches possédez-vous ?
Paul : J’avais un collègue qui m’a donné envie de me lancer. Il me racontait toujours des anecdotes sur ses abeilles et le travail qu’il réalisait dans son jardin pour favoriser leur développement. L’idée me fascinait et j’ai décidé de tenter avec une ruche la première année. Aujourd’hui, je possède entre 15 et 20 ruches chez moi, en fonction de la saison.
Xavier : L’idée a germé fin 2019, avant les vacances de Noël. La famille nous a demandé ce qui nous ferait plaisir pour Noël, nous n’avions pas particulièrement d’idée, mais nous voulions quelque chose d’utile et d’authentique. Et un soir, je ne me rappelle plus vraiment comment, mon épouse et moi avons commencé à envisager d’avoir des ruches. Et tout a commencé ainsi. Mon épouse avait été initiée par son grand-père lorsqu’elle était petite, elle avait donc envie de revivre l’expérience. De mon côté, je ne peux pas l’expliquer, mais j’ai toujours été fasciné par les abeilles, elles sont à la fois agréables à regarder et à écouter lorsque vous êtes à proximité d’une ruche.
Nous avons acquis 2 ruches et essaims fin avril 2020. La première année, cela a plutôt bien fonctionné, nous avons réussi à recueillir 8 kilos de miel de châtaignier, nous étions ravis. Aujourd’hui, nous possédons 4 ruches puisque nous avons divisé nos ruches en deux.
De quel équipement avez-vous besoin pour démarrer et quelles recommandations pouvez-vous donner aux personnes qui souhaitent se lancer ?
Paul : Je conseille toujours aux personnes de chercher des équipements d’occasion lorsqu’ils se lancent, pour faire quelques économies. Toutefois, j’ai appris qu’en dépensant un peu plus d’argent pour une combinaison d’abeille bien ventilée, le travail se révélait bien plus confortable par temps chaud ! La plupart des régions du monde ont une tradition apicole et chaque région a trouvé un style d’équipement qui fonctionne correctement dans cet environnement. Il existe généralement un club d’apiculture avec des tuteurs qui sont ravis d’aider les néophytes et savent conseiller l’équipement adapté pour la région.
Pour partager les connaissances que j’ai acquises, je suis aujourd’hui tuteur pour un petit groupe d’anciens combattants qui souhaitent apprendre l’art de l’apiculture. Le groupe se concentre sur la prévention du suicide et l’aide au traitement des troubles liés à un stress post-traumatique par le biais de l’apiculture. Cette méthode peut sembler étrange, mais les anciens combattants ont compris que posséder une ruche d’abeilles qui dépend de l’attention qu’ils lui portent, donne aux anciens combattants un objectif dans leur vie et quelque chose à attendre chaque semaine. Un membre du groupe a expliqué que l’apiculture le rassurait parce que cela lui rappelait la structure des forces armées. Chaque fois qu’il s’approche des abeilles, il doit avoir un objectif et un plan pour atteindre cet objectif, et s’il dévie de ce plan, il peut être blessé par une abeille énervée.
Ma deuxième recommandation : bien choisir votre race d’abeilles, en fonction de ce que vous souhaitez faire et de votre environnement. Nous avons opté pour les abeilles carnioliennes qui sont très gentilles et consomment peu de miel en hiver. Il était primordial de choisir des abeilles gentilles parce que nous emmenons nos enfants au rucher pour partager cette passion avec eux. Il existe d’autres abeilles, certaines sont plus rustiques et plus productives, mais peuvent aussi être plus agressives.
Pour finir, vous devez impérativement prêter attention à la nature environnante pour savoir ce que consomment les abeilles et savoir le miel que vous allez obtenir (colza, acacia, châtaignier, toutes fleurs…)
Xavier : Pour commencer, vous devez évidemment avoir un équipement de sécurité, une veste pour le haut du corps et des gants sont largement suffisants, un lève-cadre, des boîtes à abeilles et des cadres, un enfumoir pour ouvrir les ruches si nécessaire. Personnellement, je n’utilise plus d’enfumoir parce que la race d’abeille que j’ai choisie est très gentille. Si vous souhaitez extraire votre miel, inutile d’acheter un extracteur la première année, vous pouvez facilement en louer ou en emprunter un.
Ma première recommandation serait de lire des ouvrages pour acquérir des connaissances de base sur la vie des abeilles.
Utilisez-vous toutes les ressources précieuses qu’offrent ces travailleuses : propolis, gelée royale, cire ?
Paul : Lorsque notre récolte de miel est bonne, mes enfants peuvent vendre le miel à leurs amis et professeurs à l’école. Ils ont pu acquérir des compétences commerciales et payer des événements scolaires et sportifs grâce à leur propre travail. Je récolte la propolis et je prévois de faire des teintures cet hiver quand j’en aurai en quantité suffisante. Avec la cire, je fais des lotions et baumes pour les lèvres, et je l’utilise également pour faire boucler ma moustache !
Xavier : Non, pas encore, c’est encore trop compliqué pour moi, je n’ai pas encore suffisamment d’expérience. La récolte de la cire d’abeille n’est pas aussi simple. Vous pouvez effectivement réutiliser les cadres de cire des superstructures conçues une année sur l’autre (et les garder pendant 10 ans). Pour les cadres constitués du corps des ruches, ils doivent être remplacés après 3 ans pour limiter les infections du couvain et la concentration chimique, mais ne peuvent pas être utilisés lors de certains traitements chimiques contre le varroa. D’autre part, l’année prochaine, nous tenterons d’installer des trappes pour récolter le pollen.
Et lorsque la population de la ruche explose au printemps (la population d’une ruche peut chuter à 10 000 abeilles en hiver et augmenter à 40 000 voire 60 000 abeilles à la fin du printemps), il n’est pas facile d’établir les bons diagnostics ou d’entreprendre les actions adéquates au début. Il est primordial d’être accompagné pour bien démarrer et acquérir les bonnes pratiques.
Paul : après 8 ans, avez-vous un bon conseil à nous donner ?
L’élevage d’abeilles peut être très gratifiant. Il peut également se révéler très frustrant. Il y a toujours quelque chose à apprendre. Mère Nature nous met toujours face à un défi hors de notre contrôle. Il y a des années productives et des années catastrophiques. Mais à chaque fois que je vais dans mon jardin, que ma journée ait été difficile ou stressante, c’est très apaisant d’ouvrir une ruche et d’observer l’activité d’une colonie entière d’abeilles qui travaillent toutes ensemble consciencieusement pour atteindre le même but.
Xavier : Après cette première année, avez-vous un conseil sur ce qu’il ne faut pas faire ?
Croire que c’est facile, et se lancer dans cette expérience sans connaissance, parce que c’est compliqué.
La difficulté est de comprendre ce qui se produit dans la ruche, d’où la nécessité de les inspecter régulièrement au printemps. Il y a de nombreux concepts à acquérir, identifier les réserves de miel, pollen, couvains ouverts, couvains fermés, la santé générale des abeilles (décompte des varroas…), besoin de nourrir l’essaim ou non…
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